La liste

Dans la vie, il y a deux types de listes : celle des choses à faire et celle des choses à ne pas oublier. Des deux, je préfère nettement la deuxième.

Pour la première, on nous dit que c’est une manière de sortir notre charge mentale de la tête. Mais on se retrouve avec un papier franchement noirci qui nourrit nos angoisses, d’autant plus qu’on commence par faire ce qui n’est pas écrit.

Pour la deuxième, prenons un exemple. Hier samedi, nous retrouvions ma belle-famille dans un restaurant à 1h30 de voiture de chez nous. C’était notre premier déplacement à quatre durant une journée entière. Je me réjouissais de cette sortie, jusqu’à commencer à me rendre compte qu’il fallait penser à prendre tout un tas de choses : pour que la grande ne s’ennuie pas, pour que le petit puisse être propre, pour que personne n’ait faim ni soif… Alors la veille, j’ai fait une liste : meilleure idée du jour. Qu’importe quand on l’attaquait, on penserait à tout. L’intérêt était de pouvoir reporter au dernier moment – ce qui est évidemment arrivé. La liste nous assurait de ne rien oublier d’essentiel. Et ça, ça, ça… ÇA RETIRE de la charge mentale, la vraie ! Ça ne dit pas : fais ci, fais ça, ça dit : tu peux arrêter d’y penser. Et ça permet également de pouvoir avancer à deux, aux moments où chacun est disponible. Et ça, ça, ça c’est du travail d’équipe ! Et je ne vous dis pas quand ce sera Monsieur qui fera la liste, ou quand la grande saura lire…

En parlant d’elle, quand elle est née, j’en avais un peu marre de refaire la liste de bagages pour les vacances – tétine, doudou, pharmacie… -, alors j’ai fait une liste perpétuelle en laissant pas mal d’espace devant chaque item pour pouvoir faire une colonne de cases à cocher à chaque occasion. Depuis, je pars sereine. Allez, je vous laisse, je dois la mettre à jour maintenant qu’on est un de plus.